Jusqu’où persévérer quand « ça ne marche pas » ?
Quels critères pour discerner s’il faut insister ou lâcher l’affaire ?
1/ Persévérer ça paye, mais pas n’importe comment
Écoutez les histoires des grands succès : on y parle de persévérer encore et encore, de travail et de ténacité contre de multiples obstacles, jusqu’à ce que le résultat éclate au grand jour. Deux exemples parmi tant d’autres :
Loïck Peyron, 54 ans, avait déjà disputé la route du rhum à six reprises, sans jamais la remporter. Trois fois il avait renoncé pour cause de casse. Thomas Edison a étudié 6000 substances avant de trouver la matière du fil de l’ampoule à incandescence.
Mais de quelle persévérance parle-t-on ?
La persévérance qui réussit, c’est s’adapter sans cesse !

Au gré de mes recherches, j’ai trouvé cet échange rapporté par Thomas Edison dans un article « Comment réussir comme inventeur ? » :
Un de ses associés de longue date l’interrogeait :
« –N’est-ce pas une honte qu’avec ton énorme quantité de travail, tu n’aies obtenu aucun résultat ?«
« Je l’ai assuré que nous avions appris des choses, car nous avions appris que la solution ne pouvait pas s’obtenir de ces façons, et que nous devions tester autre chose. » Et plus loin : « L’expérience est le meilleur enseignant. »
A lire Edison, je me dis que la persévérance qui réussit passe son temps en successions d’ « Essai – erreur – apprentissage ».
On pourrait dire : persévérer serait apprendre à renoncer à ce qui ne marche pas. Un peu paradoxal non ?
2/ Se focaliser uniquement sur le résultat ne conduit pas au résultat
Encore plus paradoxal !
Gregory Bateson a décrit les risques à se focaliser trop sur le résultat escompté : il a appelé cela le « But Conscient ».
Un but vers lequel on tend toute notre énergie, notre conscience et notre existence. En contrecoup, notre perception sélectionne de l’environnement uniquement ce qui vient alimenter cet ultime but. Nous devenons aveugles, sourds et insensibles à toutes les autres informations. Autant d’opportunités à saisir que nous loupons donc !

Loïck Peyron, route du rhum 2014. Il avait remplacé au pied levé un autre coureur ! Cliquez pour lire le Billet Loïck Peyron, cauchemar de DRH /Ouest-France.
La plupart des personnes ayant réussi déclarent qu’elles ne savaient ni quand ni de quelle manière le résultat se manifesterait.
« Depuis 12 ans, je ne fais plus de multi-coques en solitaire. et depuis 12 ans, je ne rêvais plus de gagner une route du rhum. C’est ça ce qui est étonnant. Ça c’est drôle. » Loïck Peyron à son arrivée le 10 novembre 2014, vainqueur de la route du rhum et du record de la traversée.
Les biographes disent de Thomas Edison qu’il faisait preuve depuis son enfance d’une curiosité insatiable, qu’il croyait en ce qu’il faisait, quelle que soit l’issue de ses travaux.
Voilà qui me conduit à dire que persévérer ne suffit pas ! Mais qu’il est nécessaire :
- D‘apprécier le chemin et pas seulement le résultat escompté
- Et à la fois de laisser une place à l’inconnu, l’imagination, la créativité, le non-prévisible. Bref, une place au lâcher-prise !
3/ Persévérer dans l’instant présent ET lâcher prise sur le reste

Le monde du vivant ne se laisse pas enfermer : complexe, il reste imprévisible pour une partie. Et si la bonne voie, c’était de se concentrer dans l’instant présent, et comme dans une conquête amoureuse, lâcher prise là où je n’ai justement pas de prise ?
La semaine dernière, j’ai testé fortuitement cette manière de faire : j’ai animé un atelier en me concentrant uniquement sur l’ici et maintenant, en lâchant mon objectif et toute ma préparation. Le résultat fut au-delà de tout ce que j’espérai, ce qui me conduit à penser que se détourner du résultat peut permettre de mieux l’atteindre.
Notre dur travail consiste peut-être à simplement préparer la terre, semer des graines, et puis laisser la vie germer. On dispose alors d’une meilleure attention pour détecter ce qui est à continuer et ce qui est à renoncer, en se servant de tout ce qui advient.
Alors, persévérer ou renoncer ?
Comment faites-vous le tri entre ce qui est à continuer et ce ce qui est à abandonner ?
Lâchez-vous le résultat attendu parfois ? Ou jamais ?
Partagez vos idées en commentaires !
Jusqu’où persévérer quand « ça ne marche pas » ?
Quels critères pour discerner s’il faut insister ou lâcher l’affaire ?
1/ Persévérer ça paye, mais pas n’importe comment
Écoutez les histoires des grands succès : on y parle de persévérer encore et encore, de travail et de ténacité contre de multiples obstacles, jusqu’à ce que le résultat éclate au grand jour. Deux exemples parmi tant d’autres :
Loïck Peyron, 54 ans, avait déjà disputé la route du rhum à six reprises, sans jamais la remporter. Trois fois il avait renoncé pour cause de casse. Thomas Edison a étudié 6000 substances avant de trouver la matière du fil de l'ampoule à incandescence.
Mais de quelle persévérance parle-t-on ?
La persévérance qui réussit, c’est s’adapter sans cesse !

Au gré de mes recherches, j’ai trouvé cet échange rapporté par Thomas Edison dans un article « Comment réussir comme inventeur ? » :
Un de ses associés de longue date l’interrogeait :
« –N’est-ce pas une honte qu’avec ton énorme quantité de travail, tu n’aies obtenu aucun résultat ?«
« Je l’ai assuré que nous avions appris des choses, car nous avions appris que la solution ne pouvait pas s’obtenir de ces façons, et que nous devions tester autre chose. » Et plus loin : « L’expérience est le meilleur enseignant. »
A lire Edison, je me dis que la persévérance qui réussit passe son temps en successions d’ « Essai – erreur – apprentissage ».
On pourrait dire : persévérer serait apprendre à renoncer à ce qui ne marche pas. Un peu paradoxal non ?
2/ Se focaliser uniquement sur le résultat ne conduit pas au résultat
Encore plus paradoxal !
Gregory Bateson a décrit les risques à se focaliser trop sur le résultat escompté : il a appelé cela le « But Conscient ».
Un but vers lequel on tend toute notre énergie, notre conscience et notre existence. En contrecoup, notre perception sélectionne de l’environnement uniquement ce qui vient alimenter cet ultime but. Nous devenons aveugles, sourds et insensibles à toutes les autres informations. Autant d’opportunités à saisir que nous loupons donc !

Loïck Peyron, route du rhum 2014. Il avait remplacé au pied levé un autre coureur ! Cliquez pour lire le Billet Loïck Peyron, cauchemar de DRH /Ouest-France.
La plupart des personnes ayant réussi déclarent qu’elles ne savaient ni quand ni de quelle manière le résultat se manifesterait.
« Depuis 12 ans, je ne fais plus de multi-coques en solitaire. et depuis 12 ans, je ne rêvais plus de gagner une route du rhum. C’est ça ce qui est étonnant. Ça c’est drôle. » Loïck Peyron à son arrivée le 10 novembre 2014, vainqueur de la route du rhum et du record de la traversée.
Les biographes disent de Thomas Edison qu’il faisait preuve depuis son enfance d’une curiosité insatiable, qu’il croyait en ce qu’il faisait, quelle que soit l’issue de ses travaux.
Voilà qui me conduit à dire que persévérer ne suffit pas ! Mais qu’il est nécessaire :
- D‘apprécier le chemin et pas seulement le résultat escompté
- Et à la fois de laisser une place à l’inconnu, l’imagination, la créativité, le non-prévisible. Bref, une place au lâcher-prise !
3/ Persévérer dans l’instant présent ET lâcher prise sur le reste

Le monde du vivant ne se laisse pas enfermer : complexe, il reste imprévisible pour une partie. Et si la bonne voie, c’était de se concentrer dans l’instant présent, et comme dans une conquête amoureuse, lâcher prise là où je n’ai justement pas de prise ?
La semaine dernière, j’ai testé fortuitement cette manière de faire : j’ai animé un atelier en me concentrant uniquement sur l’ici et maintenant, en lâchant mon objectif et toute ma préparation. Le résultat fut au-delà de tout ce que j’espérai, ce qui me conduit à penser que se détourner du résultat peut permettre de mieux l’atteindre.
Notre dur travail consiste peut-être à simplement préparer la terre, semer des graines, et puis laisser la vie germer. On dispose alors d’une meilleure attention pour détecter ce qui est à continuer et ce qui est à renoncer, en se servant de tout ce qui advient.
Alors, persévérer ou renoncer ?
Comment faites-vous le tri entre ce qui est à continuer et ce ce qui est à abandonner ?
Lâchez-vous le résultat attendu parfois ? Ou jamais ?
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